HISTORIQUE DU VILLAGE

Historique

 

Le village de POUILLY est fort ancien.

Les premiers documents (4° siècle) citent PAULIACUS ‘’Le lieu de Paul’’ au sujet de la donation de terres à POUILLY par CLOVIS à ST REMY, évêque de REIMS, né à CERNY et ayant fait ses études à LAON.
Ce même REMY donna ces propriétés au premier évêque de LAON lors de la création de l’évêché de LAON et cela dura jusqu’ à la révolution.
Situé dans une plaine riche, plate, facile à travailler, protégé au nord par la vallée de la SERRE, infranchissable la plupart du temps car trop humide et frontière naturelle entre ile de France et Picardie.
A cette époque, les villages vivaient en produisant tout sur place, (viande, poisson, lait, céréales, bière, cidre, chanvre, etc…) Les échanges entre pays étaient rares et lents. Par contre, la paix garantie par l’armée romaine favorisait les échanges de personnes.

PAULIACUS en 870, POILLIACUS en 1060, POLIACUS en 1158, POILLI en 1218, POELLI, POILLY (vers 1700), POUILLY et POUILLY SUR SERRE.
Petit village de l’ancien Laonnois, bâti dans une vaste plaine à 15 kms au nord de LAON, autrefois de l’intendance de SOISSONS qui joua un rôle sous CLOVIS et les Mérovingiens. Des tombes de cette époque plus que troublées existent à CHALANDRY et CHERY-LES-POUILLY. LAON devint capitale avec CHARLEMAGNE (742/814) originaire du coin.

Au 9° siècle, un chef normand qui occupait POUILLY, CHARLES-LE-CHAUVE, voulant récompenser les services d’un seigneur de la cour nommé NORTMAN, lui donna ce domaine à titre de bénéfice. HINCMAR, alors évêque de LAON, menaça ce dernier des foudres de l’excommunication s’il persistait à tenir une terre de son église, et sur son refus de la laisser, il arma ses vassaux, attaqua NORTMAN, le chassa avec sa femme et pilla ses effets.

Jusqu’en l’an 1000, on ne trouve pas de documents vraiment valables ; on ne peut donc inscrire l’histoire de POUILLY que dans l’histoire générale. A partir du 11°siècle, il existe des documents grâce aux archives de LAON, PARIS et ailleurs.

GAUTIER DE MORTAGNE, autre évêque de LAON, fit construire à POUILLY en 1174 un château avec tour et maison d’habitation et fit aussi planter beaucoup de vignes sur le terroir de POUILLY. Ce château était situé à gauche de la Grand’ rue  en venant de CRECY. Il était entouré d’un mur et d’un fossé ; l’église actuelle (clocher et première nef) en faisait partie. La basse cour (dénomination de la partie où vivaient et se réfugiaient les gens en cas d’attaque) existe encore. La haute cour était la partie où habitait le seigneur ou son représentant. Au 14°siècle, la maison du seigneur n’existait plus. Au 15°siècle, il est encore fait mention de la tour ; il en existerait d’ailleurs encore les fondations dans une cave du quartier, mais laquelle ?.

 Ainsi, il existait sur la SERRE un moulin appartenant à l’évêque de LAON, géré par les Templiers de PUISIEUX (prés de LAON). Il existait au cadastre le lieu ‘’Clos du Moulin’’. Il faut donc croire que l’accès était possible et que les années n’étaient pas trop humides. En 1251 GUY DE BASENVILLE abandonna ce moulin, car on lui reprochait de laisser déborder les eaux de la SERRE. Ce moulin était d’ailleurs situé prés d’un hameau de CRECY appelé ‘’LE SORT’’.

Aux archives figure un accord passé entre l’évêque de LAON AUBERS et les maires et jurés de CRECY. Il y est dit que les vassaux et les justiciables de POUILLY pourront avoir pâturage pour leurs bêtes blanches (moutons) depuis le moulin de POUILLY jusqu’aux Pierges – du poncel sis entre les dits Pierges à CRECY et les angles qui sont autour du pré de Renauld d’Aulnois, en le bois de l’Evêché.

Les ponts pour passer la SERRE étaient rares (CRECY, PONT-A-BUCY). A un moment, CRECY dépendait du Sire de COUCY-MARLES. Ce dernier laissait détrousser les voyageurs au pont de CRECY. Des Templiers vinrent s’installer au ‘’CLOS JERUSALEM’’ pour assurer le passage des voyageurs. Ce lieu dit ne figure plus au cadastre.

La vigne était cultivée à POUILLY. Il fallait donc des caves pour stocker le vin. Elles devaient se trouver dans les quartiers hauts du village (caves voutées). Il y en avait au nord ouest de l’actuel château d’eau, mais elles ont été bouchées.
Les mesures de surface étaient nombreuses et variaient d’un pays à l’autre : la verge = 42 centiares, l’essain = 20 ares, l’arpent = 42 ares, le jalois = 51 ares, le pugnet, le setier, le cartel, le mencaud, le jour, la faulx, l’hommée.
En capacité : le muid = 268 litres de vin ou 1870 litres de blé, la pinte, le setier, le lot = 1 litre 4974, la pièce = 201,15 litres.
Ces mesures existèrent jusqu’à la révolution.

A POUILLY, comme partout, tout transport par chariot devait payer le droit de rouage (péage maintenant). Les jeunes mariés avaient droit à 2 muids de vin. Tout foyer payait 15 deniers de droit de four (four banal) pour cuire le pain.
Existaient aussi : Le blé des croisés versé aux Templiers, Le blé de chien pour les meutes de chiens, était vendu le jour de la St MARTIN à la Halle de POUILLY.
Le droit charrue pour les personnes n’habitant pas à POUILLY mais y ayant des terres.

POUILLY est la patrie de JEAN-DE-POUILLY, abbé de la VALROY en 1368 et d’un autre JEAN-DE-POUILLY, célèbre prédicateur du 14°siècle, et d’ETIENNE CHOCQUART de ST-ETIENNE, fameux partisan du temps de LOUIS XIV.
CRECY sur SERRE incendié en 1359 – 1370 – 1377 ; sans doute POUILLY également.
Il y avait autrefois à POUILLY une maladrerie qui au 13° siècle a été réunie à l’Hôtel-Dieu de LAON.
Epidémie de peste en 1345 – 1348 – 1360 et 1373.
Insécurité complète, les troupes et les pillards prenant et brûlant tout sur leur passage.
En 1433 eut lieu à ASSIS sur SERRE une bataille. 400 Laonnois avaient attaqué les Bourguignons à VERVINS. Ces derniers firent une sortie et poursuivirent les Laonnois. La bataille eut lieu à ASSIS, les Laonnois défaits, les survivants pendus. Le lieu dit ‘’la bataille’’ existe toujours à ASSIS et à POUILLY ‘’le gibet’’
La population française tomba à 10 millions d’habitants, elle était de 20 millions avant la guerre de 100 ans en 1337.
Fin de guerre officielle en 1453 mais POUILLY fut pillé et son église brûlée en 1568 par les Calvinistes.

PREMIER ACTE DE L’ETAT CIVIL DE POUILLY SUR SERRE

Le vingtième jour du mois de janvier de l’année 1716 est né un garçon à Pierre CAGNEAUX et à Marguerite BOURIN son épouse – par moy prêtre curés dudit POILLY, paroisse St Médard, soussigné – l’avoir baptisé le même jour et a eut pour parrain Anthoine de Vaux et pour marraine Marguerite GOSSUIN qui ont donné pour nom Anthoine et ont signé avec moy le jour, mois et an que dessus.

                                                                  BOTTEE.

Historique
27 Juillet 1821
Les histoires du village
La fête de la basse-cour
La listes des Maires
Félicitations
Les Seigneurs de Pouilly

Mémoire de Pouilly sur Serre, pour transmettre aux générations futures