PROCES VERBAL D’UN VOL FAIT DE LA SOMME DE DEUX CENT CINQUANTE FRANCS PRISE A ELISABETH POINDRON
Ce jourd’hui vingt neuvième jour du mois de Février mil huit cent vingt deux.
Devant nous Maire et Adjoint de la commune de Poilly, canton de Crécy, département de l’Aisne,
S’est présentée Elisabeth Poindron, âgée de soixante cinq ans, fille majeure, fileuse, domiciliée à Poilly,
Laquelle nous a déclaré qu’elle avait été volée pendant son absence de la comune de la somme de deux cent cinquante francs en numéraire et pièces de cinq et dix francs.
Nous sommes transportés en la maison de la dite Poindron afin de savoir par où l’on était entré dans sa dite maison.
Où étant ayant remarqué que la porte de la chambre avait été forcée vu qu’elle avait été fermée avec une cheville servant de levier et tenue en dedans par l’appui d’une maye qui était contre, mais le tout renversé à terre, et de là que le voleur se servit.
Introduit par une seconde porte donnant à la maison d’habitation, de là ayant parcouru la maison et ayant forcé un coffre fermant à clef qui se trouve dans ycelle, avec les pincettes de fer à feu et a pris la somme susdite de deux cent cinquante francs, et présumant que le voleur se serait retiré avec ladite somme par les endroits qu’il était entré et n’ayant été pris rien autre chose que cela.
Nous avons demandé à ladite Poindron si elle avait d’autres connaissances, elle a répondu qu’après avoir déclaré au public qu’on lui avait pris son argent dans sa maison pendant son absence et que Monsieur Calland, cultivateur, audit lieu et son voisin lui avaient dit qu’il y avait bien huit jours qu’il s’était aperçu que la porte de la chambre donnant sur le jardin d’icelle était ouverte et qu’il n’y avait point d’autres connaissances au sujet dudit vol.
En foi de quoi nous avons fait et rédigé la présente déclaration et visite des lieux sur le registre municipal dudit Poilly, que nous avons à l’instant fait double pour que l’un fut adressé à Mr Le Juge de Paix de ce canton pour y faire droit s’il y a lieu, et avons signé à l’exception de ladite Poindron, déclarante qui a déclaré ne le savoir.
A Poilly, les jours, mois et ans que dessus.